Près de 250 participants (ASBL et entreprises) se sont rencontrés ce jeudi 16 novembre à Namur pour discuter de la façon dont les secteurs marchand et non marchand peuvent coopérer au-delà du sponsoring.

ASBL et entreprises étaient au rendez-vous ce jeudi à Namur pour une journée d’échange organisée par ASBLissmo. Au programme : 4 conférences, un speed-sharing, 10 tables de compétences et 12 ateliers sur la coopération entre les secteurs marchand et non marchand.

Des partenariats « fondamentaux »

Sur la scène du Palais des congrès, Maxime Prévot a ouvert les festivités. Le bourgmestre de Namur a souligné la « plus-value sociétale qui peut être mise au crédit de ces deux acteurs ». « Il ne faut pas les opposer l’un à l’autre, a insisté le bourgmestre. Le rôle du secteur privé n’est pas de se supplanter à l’associatif », mais de l’accompagner.

Pour Isaline Desclée, les partenariats avec les entreprises sont même « fondamentaux ». Lors d’une des conférences de la journée, la responsable de Goods To Give est revenue sur son expérience : « les partenariats font partie de notre identité. C’est notre mission ».

Depuis sa création, Goods To Give fait également appel à des mécènes Pro Bono. Grâce à ces partenariats, « notre équipe peut se concentrer sur les missions de l’ASBL et les entreprises nous aident dans leur domaine de compétence ».

« Les entreprises veulent devenir des acteurs de la société »

Pour Virginie Xhauflair, professeur à l’Ulg, les entreprises souhaitent de plus en plus « devenir des acteurs de la société ». « Aujourd’hui, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est totalement assumée. Elles ont la conviction qu’elles ont un rôle à jouer ».

Mikael Gillekens, manager des entreprises sociales chez BNP Paribas, est allé dans le même sens : « La RSE est importante parce qu’aujourd’hui le consommateur regarde plus loin. Si l’entreprise ne répond pas à ses critères, il perd confiance ».

De la théorie à la pratique

Au total, pas moins de 10 tables de compétences et 12 ateliers étaient proposés aux ASBL et entreprises. Les participants, qui pouvaient choisir deux activités, ont pu discuter sur des sujets comme la mise en place d’un réseau de mécènes, la gestion des sponsors ou encore la préparation d’une démarche vers le privé. Une occasion pour chacun de partager son expérience et, très souvent, ses solutions.

Le speed-sharing à midi a laissé la place aux rencontres et partages. « Le quotidien d’une ASBL n’est pas toujours simple à gérer. Entre l’équipe et nos bénéficiaires, nous nous sentons souvent seuls. Une journée pareille nous permet de prendre de la hauteur et nous rendre compte que nous ne sommes pas seuls. Echanger nous permet aussi de découvrir qu’il y a de nombreux outils que nous pouvons utiliser », a partagé un responsable d’ASBL lors du networking.